Des photochromes plein les yeux

Depuis presque quinze ans, ma passion première, est de me plonger dans les livres (oui, bien avant celle du dessin) et souvent : de farfouiller dans les archives du domaine public. J’ai découvert ce puits sans fond de beauté et de connaissance grâce à mon travail pour la collection ArchéoSF et je continue, quand je le peux, d’explorer ces arcanes magiques des temps passés.

Wikipédia nous dit :

Un photochrome est une image créée à partir d’un film négatif noir et blanc et colorisée par son transfert direct sur plusieurs plaques lithographiques (une par couleur, chaque image étant ensuite retouchée manuellement en fonction de la couleur). C'est une variante de la chromolithographie.
Le procédé a été inventé dans les années 1880 par Hans Jacob Schmid (1856-1924), alors employé de la société suisse Orell Füssli & Cie, une entreprise d'imprimerie remontant au XVIe siècle. Son invention a été brevetée en 1888 par Orell Füssli, qui a créé une filiale sous le nom de Photochrom Zurich (devenue P.Z. Photoglob Zurich en 1895)3. À la fin des années 1890, les droits d'utilisation du procédé Photochrom (également appelé « procédé Aäc ») ont été cédés à la société Detroit Photographic Company qui devient, en 1905, la Detroit Publishing Company.

J’avais déjà fait une première mini-édition de dix cartes postales avant que la Maison Chapal ne devienne la Maison Chapal (enfin, j’avais le logo, l’idée, mais je ne m’étais pas encore vraiment lancée). Je pense que je vais refaire une édition, soit un pack de cartes, soit un livre avec des cartes détachables (mon envie d’exhaustivité est un brin obsessionnelle mais I am not la Detroit Publishing Company). Ces photographies m’évoquent souvent Félix Vallotton ou Gustave Caillebotte (moult autres encore), avec ces scènes hors du temps, d’un esthétisme fou, tant dans la “mise en scène” que dans la colorisation.

Quelques exemples à faire défiler (images non retouchées donc luminosité/contraste pas forcément top sur certaines) :

Par intermittences, je suis également en train “d’écrire” (un bien grand mot) un livre qui mêle fiction, histoire, documents d’archives et photochromes, le récit étant l’excuse pour pouvoir montrer les photochromes, tout en me faisant plaisir sur le graphisme à la sauce collage vintage (et j’avais envie de tester l’intelligence artificielle pour les photos '“anciennes” des personnages, par curiosité et pour pouvoir créer une ébauche rapide, mais je ne sais pas si ça restera dans le projet final, d’une part parce que je ne sais pas trop l’utiliser et que je n’ai pas envie de payer pour un abonnement ou que sais-je, et d’autre part parce qu’on répète à l’envi que c’est la mort des illustrateurs et des graphistes et que je n’ai pas envie de marquer contre mon camp). J’essaye de rapprocher le style littéraire de celui de l’époque, c’est très ampoulé pour le moment et méritera qu’on coupe largement dans le gras. C’est l’histoire d’une tortue qui se prénomme Mabel, qui vit à Toulouse au 19e siècle et souhaite rejoindre son amie de toujours, la renarde Léontine, pour l’Exposition universelle de 1900 et ainsi fêter avec elle l’avènement du nouveau siècle. Elle va traverser la France et vivre des aventures ancrées dans des évènements historiques réels (par exemple, la grande inondation de Toulouse de 1875). Bon, j’en suis là, c’est-à-dire pas loin. Je ne sais pas encore si c’est son journal, ou si c’est juste un récit qui mêle divers documents et dont la forme est floue. Mais c’est un très chouette exercice.

Affaire à suivre, donc…

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